D’Adam Devreux on connait bien sûr Game Over, série mythique qu’il dessine depuis une vingtaine d’années. Avec Maya, histoire d’une petite fille futée il passe avec scénario et dessin au monde de Charlie Brown revisité par Mafalda plus Boule et Bill ou Titeuf. Interrogations assez philosophiques pour une gamine de 8 ans sérieuse au fond avec un copain intello en diable. Rêve ou réalité, tout est possible humour en prime, méditation aussi sur le hamburger qui coupe l’appétit. Provisoirement. Amoureux de la côte de bœuf s’abstenir. Leçons de choses, Maya et Devreux s’en donnent à cœur joie et on lui devine un bel avenir à cette série pleine de vérités.
Elle a des états d’âme Maya, à 8 ans. Bon c’est vrai que ses parents ont disparu et que c’est son oncle Eugène qui la garde. Dieu existe-t-il alors que des des milliards de planètes peuplent le cosmos ? Les végétaux sont-ils intelligents ? Exemple le triste destin de la larve du papillon Sphinx et la plante nicotiana attenuata. Maya rêve de ses parents et va rencontrer Leonardo petit garçon qui fait le bilan de son existence qui n’a encore rien accompli de fondamental. Il parle hébreu, mandarin, l’arabe, on en passe comme son traité sur Critique de la raison pure. Maya elle disjoncte. La viande elle n’aime plus et passe aux végétaux mais si ils avaient une conscience. Leonardo et elle vont prendre de la hauteur, obligés.
Réalité virtuelle, Maya a des parents qui ont disparu dans un avion dont on n’a jamais retrouvé la trace. Par contre elle, elle va faire les délices d’internet en direct à cause d’une chipie. Devreux ratisse large mais de façon pertinente dans un univers très américain et actuel. Avec aussi une part dramatique inattendue. De très bons débuts.
Maya, Tome 1, Poussière d’étoiles, Glénat, 14,50 €
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