Avec sa bouille à passer partout, sa capote de toile (qui peut s’arracher par gros vent, si, prouvé), son capot rebondit et son coffre minuscule, la 2CV, la Deuche (capable aussi de faire un tonneau, si, juré) a fait plus que marquer son époque. Elle a toujours ses fidèles style l’ineffable Lerbag accroché à la sienne comme une moule au rocher. Sauf qu’une Deuche même pour ses inconditionnels, ça peut avoir des états d’âmes et un âge qui apporte son lot de faiblesse. La Deuche revient dans la série Les damnés de la route.
Il est fou de son carrosse Lerbag. Sa 2CV est blanche comme neige et lui coûte un bras quand il veut la faire réparer. Elle se traîne, agace madame Lerbag, et ses amortisseurs sont un vague souvenir. Mais la Deuche c’est un mythe et un mythe cela n’a pas de prix. Avec Lerbag il y aussi Enzo mais dans un autre registre. Un nerveux le Enzo, la joie des radars et des contractuels. A eux deux et sous la plume de Rudy scénarisé par Achdé il y a de l’automobiliste tout terrain dans les pages. On rit à cet humour sympa, au trait léger qui flirte avec nostalgie et humour sans prétention.
Les Damnés de la route, Tome 8, Autant en emporte la Deuche, Bamboo, 10,60 €
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