On avait été séduit par les deux premiers tomes d’USS Constitution de Franck Bonnet rencontré à Montpellier. Une histoire de mer dans un contexte historique méconnu, celui de l’intervention de la Navy US contres les pirates de Méditerranée au début du XIX siècle. Ils lancent une flotte lourde. Et à bord un jeune aspirant, Pierre-Mary dont le destin n’est pas simple. On le sait désormais pour ce tome 3 qui clôture l’histoire, c’est plus Mary que Pierre car le lieutenant est une jeune femme travestie et qui plus est amoureuse d’un homme du bord. Mais que recherche Pierre-Mary, quel compte a t-elle à régler ? Bonnet a joué à la fois la carte d’une reconstitution historique documentée et d’un roman un brin à l’eau de rose non dénue cependant de coups de sabre ou autre acte violent bien mis en scène.
1804 le Congress rentre au port avec une prise après le blocus de Tripoli. Mais il va falloir repartir. Pierre-Mary est chargé de redistribuer les postes aux marins. L’USS Constitution repart en chasse vers Tripoli. Pierre-Mary est à bord mais la traversée est lente alors que la pluie se met à tomber. Ce qui permet à Pierre-Mary de découvrir qu’un homme a fouillé sa cabine. Avec l’aide de Nicholas il va tenter de l’identifier. Des renforts sont offerts par Ferdinand de Bourbon à l’escadre américaine. Pierre-Mary a toujours en tête de rendre justice à sa mère et se venger de son oncle Corbières. Les missions s’enchaînent. Mais des soupçons sur le couple que pourrait former Nicholas et Pierre-Mary circulent. A Malte, dans un bordel, l’oncle de Pierre-Mary a une conduite intolérable. Et ferait bien disparaître Pierre-Mary.
Un peu tiré à la ligne ce tome 3 encore que la vengeance contre le tonton ne soit pas des plus banales. On termine en fait sur une certaine simplification du scénario et une porte ouverte à une suite possible. Très fortes scènes de combats navals et toujours la grande Histoire en toile de fond. Bonnet est un vrai peintre de la mer et c’est ce qui prime dans cette trilogie.
USS Constitution, Tome 3, À terre comme en mer, justice sera faite, Glénat, 15,50 €
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