Une maison familiale perdue dans la campagne enneigée, une sœur et un frère abandonnés autrefois par leur père, deux voisines qui semblent en savoir beaucoup sur ce petit monde et un jeune fils qui peut visionner les souvenirs des uns et des autres, voici un huis-clos signé par Nicolas Delestret aux vrais qualités narratives, au suspense bien mené peu à peu découvert au fil de pages au graphisme maîtrisé. La Maison aux souvenirs reste sur un scénario assez classique rehaussé cependant par le don du jeune garçon qui n’en a jamais rien dit. On suit avec vraiment intérêt cette aventure très humaine en regrettant que les flash-back, les souvenirs en fait, ne soient pas un peu mieux signalés. Mais ce n’est qu’un détail.
Éléonore revient avec son fils Théo chez son frère David qui a racheté la maison de leur enfance. Théo inquiète sa mère par ses absences fréquentes et soudaines. De même qu’elle réagit vivement à l’annonce par son frère que leur père est toujours vivant. Il les a abandonnés enfants avec leur mère sans un sou. Il y a aussi les voisines, deux sœurs désormais âgées, Garance et Eva qui ne sort plus de chez elle. Elles ont bien connu les parents d’Éléonore et David. Comme le mari d’Eva, Georges ami du couple. Sur sa tombe, Éléonore et Théo rencontrent une jeune fille dont la maman Estelle est décédée. Théo sans jamais l’avoir vue lui dit qu’elle était très jolie. Garance commence à se rapprocher de ses voisins.
Une comédie dramatique et sentimentale qui monte peu à peu en puissance avec des détails qui se découvrent grâce au don de Théo. Bien sûr, on n’en dit pas plus sur le rôle des uns et des autres. On se doute bien qu’il y a anguille sous roche et des secrets de famille inédits mais on reste sur une comédie qui tournera bien. Un album que Nicolas Delestret (Adieu monde cruel) a su mener au mieux de son intrigue en huis-clos et qui ferait un excellent film.
La Maison aux souvenirs, Grand Angle, 19,90 €
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