Après les Chasseurs d’écume, Serge Fino au dessin et François Debois au scénario sont repartis dans une aventure où la mer est partie prenante. A la fin du XIXe siècle, leurs héros bretons vont se lancer dans la culture du goémon. Sans le savoir, ils vont s’embarquer dans une aventure où la solitude a sa place, la rudesse des éléments aussi. Et peut-être l’amitié et le succès. Adaptée du roman de Joël Raguénès, cette saga a un rythme calqué sur les caprices de l’océan. Le dessin de Fino (Seul au monde) est à la hauteur justement de cette mer impétueuse et fantasque.
Sur son phare, il a bien failli y passer, Yves. Sa fiancée l’attend à terre. Mais Anne a hésité entre lui et un officier de Marine, François. Dès qu’il l’a vue, Yves a su qu’elle serait sa femme. A son retour à terre après son dramatique séjour sur le phare, il est décidé à changer de métier et à cultiver le blé. Mais pour cela il lui faut de l’argent. Il veut remettre en état l’île de Béniguet mais c’est un endroit qui permet de récolter le meilleur des goémons dont l’industrie a de plus en en plus besoin pour faire de l’iode. Un industriel, père d’Estelle future épouse de François, lui propose de l’aider. Mails l’île est sauvage et a une mauvaise réputation. On y trouve un cadavre.
Tout se met en place dans ce premier tome. Il y a peut-être une malédiction qui attend tout ce petit monde au tournant. Et des tentations sentimentales qui risquent de brouiller la donne. Mais Yves semble être un garçon loyal. A voir quand même. On est un peu dans l’esprit des Maîtres de l’Orge par Van Hamme mais côté océan. On parle des coutumes, de l’histoire de la Bretagne qui se perd. Romanesque et humaine, la série devrait s’étendre sur plusieurs générations. Un bon début.
L’Or des marées, Tome 1, Les Moissonneurs de la mer, Éditions Glénat, 13,90 €
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