C’est un peu un mythe que d’avoir une caméra implantée dans l’œil qui filme tout ce que le sujet regarde. Et déjà utilisé par Tavernier dans son film La Mort en direct. Cette fois, avec Optic Squad, les buts sont différents. Cette nouvelle série, un thriller dans un futur proche, met en scène des agents infiltrés qui s’attaquent à des réseaux de trafiquants de chair humaine. Sylvain Runberg est au scénario, Stéphane Bervas au dessin qui a su donner aux personnages, aux décors le relief et l’authenticité nécessaire.
Pas évident d’obtenir la confiance d’un gang avec qui on veut dealer. Pas des tendres. Katryn et Valdo de l’Optic Squad sous autorité de l’ONU, vont l’apprendre à leurs dépends. Katryn a intégré depuis peu l’équipe et sa mission avec Valdo comme équipier. Objectif à Seattle, plaque tournante du trafic d’êtres humains. Un proxénète, Stug, cherche des recrues très spécialisées. Les deux agents infiltrés ne pourront compter que sûr leurs nano-caméras implantées grâce auxquelles les forces d’intervention pourront tout voir en direct. Et même provoquer un arrêt cardiaque en cas de situation désespérée. En pleine opération, Katryn et Valdo, surveillés à distance sont au bord du drame.
Suspense oblige, on arrête. Un scénario bien construit avec une héroïne un brin mystérieuse et froide comme un serpent à sonnette qui a des comptes à régler. Une opération violente, dure, avec son lot de coups tordus que l’on découvre, minutieusement distillés par Runberg. La brigade Optic Squad a des moyens haut de gamme dans un monde robotisé et malveillant où la corruption règne au plus haut de l’état. Pas mal du tout comme débuts.
Optic Squad, Tome 1, Mission Seattle, Rue de Sèvres, 16 €
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