Ils grandissent les Quatre de Baker Street. Surtout Charlie, pas si garçon manqué. Holmes va s’absenter et leur confie une mission. Une histoire à la Doyle mais à la sauce toujours subtile élaborée par Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand sur le dessin de David Etien qui fait merveille. On les aime ces Quatre de Baker Street, peut-être aussi parce que leurs auteurs ont su se glisser dans l’ambiance Holmes, sans la trahir, en la complétant même. Un huitième album qui fonctionne parfaitement, bien huilé. Des personnages à relief à la Peaky Blinders. Et Holmes rayonnant mais en toile de fond.
Tension dans l’air entre Gurney des Mad Dogs et le gang chinois de Monsieur Wang, roi de l’opium londonien dont se gave un riche héritier, Pryce. Qui est le Scorpion écarlate qui s’invite sur leurs domaines de Limehouse ? Wang ne sait pas tout de ses compatriotes. Holmes s’ennuie depuis la mort des héritiers de Moriarty. Mais la France, enfin la police française, a besoin de lui pour résoudre une affaire terrible. Gurney meurt piqué par une fléchette empoisonnée. Scotland Yard aimerait bien qu’Holmes décale son départ pour enquêter sur ce meurtre qui risque de mettre le feu aux poudres entre gangs. Mais avant de partir, Holmes va confier une mission aux Quatre de Baker Street. Rassembler tous les indices sur la mort de Gurney pour son retour. Mais Charlie a d’autres ambitions, devenir une vedette de music-hall. Les Quatre vont vite se retrouver en première ligne.
Un scénario très riche dont on garde le suspense, aux multiples rebondissements, aux pistes variées. Du sentiment aussi avec ce mystérieux Scorpion écarlate. Charlie, Billy sont presque des adultes. Un tournant peut-être pour les Quatre ? Mais pour l’heure ont a apprécié leur aventure chinoise à la londonienne et le dessin de Etien qui s’envole.
Les Quatre de Baker Street, Tome 8, Les Maîtres de Limehouse, Vents d’Ouest, 14,50 €
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