Le premier volet du second cycle d’Ira Dei cette Fureur normande. On y retrouve les deux héros des épisodes précédents, Tancrède qui veut pas qu’on l’appelle Robert (voir les tomes 1 et 2) et le moinillon qui a pris du galon, le diacre Étienne. Mais les rois de la fête ce sont les Normands qui veulent s’offrir l’Italie en ce début de millénaire, en 1041 exactement. Il va y avoir des grandes batailles, des palais, des richesses diverses ponctuées de coups tordus, exactement ce qu’il faut au dessin puissant de Ronan Toulhoat sorti de l’imaginaire des scénarios de son complice Vincent Brugeas. Du souffle, de la passion, et la trahison en règle de conduite.
Le Basileus Michel IV s’offrirait bien l’armée normande. Mais refus et bataille que gagne haut la main les Normands. Dokeianos est battu par Guillaume rejoint par d’autres troupes normandes. Les Byzantins reculent et le Basileus met son meilleur stratège Maniakès en prison. Où il est obligé d’aller le chercher pour résister. Étienne se rapproche du conseiller du pape qui ne veut pas être dépassé par les succès de Guillaume. On lui adjoint un tueur, Main Gauche, pour étouffer la menace normande. En mer à bord d’un navire byzantin, Harald et Tancrède sont remis en question. A Bari, Maniakès prépare un piège pour Guillaume. Étienne a des états d’âme sur sa mission.
Les deux héros sont sur la sellette, chacun à leur façon. La disgrâce de Tancrède est actée. Les pions se mettent en place dans cet environnement historique qui est une découverte. De la fougue avec Toulhoat, des pages bouillonnantes, et un suspense qui sera le pic du prochain album. Une fresque dramatique et passionnée.
Ira Dei, Tome 3, Fureur normande, Dargaud, 14 €
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