Un nouveau scénario de Jour J où, cette fois, c’est au tour de D’Artagnan d’avoir un destin décalé. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau réinventent la grande Histoire, la réécrive. On est au tome 38 de la collection et rien ne les arrête. On les suit dans ces aventures où on se laisse surprendre évidemment car leur vision est souvent crédible. Louis XIV va mourir jeune et après lui le déluge. Mais les mousquetaires veillent au grain, dessinés par Vladimir Aleksic d’un beau trait classique et réaliste.
La Fronde a gagné. Louis XIV, 14 ans, Anne d’Autriche, Turenne fuient protégés par D’Artagnan. Mazarin est en exil. Dans une auberge, l’ex-régente demande au mousquetaire de rejoindre le cardinal. Mais dans la nuit, des tueurs assassinent le jeune roi, sa mère et Turenne alors que D’Artagnan cuve dans les bras d’une belle. A Cognac, en 1651, Condé a mis le siège et craint que des troupes royales loyalistes l’empêche d’emporter la ville. D’Artagnan escorte le dauphin survivant sain et sauf et rejoint Mazarin. D’Artagnan se retire des affaires et vingt ans plus tard est un modeste maître d’escrime. Il sauve un envoyé de Mazarin qui le rappelle à lui. Le royaume de France est réduit à une portion congrue. Seule solution, demander de l’aide à Fouquet.
Pour mémoire Louis XIV, le vrai, fera la peau de Fouquet le surintendant qui avait cru pouvoir l’humilier. Mais ça c’est une autre histoire. Dans Le Dernier mousquetaire, un diptyque, les auteurs ont rebattu les cartes et mis à leur sauce tout ce petit monde bien connu. Jean Bart, la Réforme, le siège de La Rochelle, Vatel et peut-être quelques fantômes bien connus du père Dumas vont faire de la figuration. De la fougue et des mystères pour un D’Artagnan qui va avoir la France à sauver. Une fois de plus. Efficace et belle couverture.
Jour J, Tome 38, Le Dernier mousquetaire 1/2, Delcourt, 14,95 €
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