John Tiffany, est le nouveau héros de la collection Troisième Vague au Lombard. Ce beau brun est chasseur de primes. Pour ses débuts c’est lui qui est le gibier. Stephen Desberg mène la danse d’un scénario très rythmé. Le dessinateur américain Dan Panosian a joué (et bien) la carte du comics à la franco-belge. (A lire aussi dans le mensuel ZOO)
Qu’est ce qui fait courir John Tiffany ? Le fric, celui qu’on lui donne pour livrer terroristes, assassins ou trafiquants de drogue vivants si possible. Tiffany n’est pas un tueur sauf si sa peau est en jeu. Ce qui lui arrive souvent. Cette fois c’est lui qui a un contrat sur sa tête. 800 000 dollars pour celui qui fera de Tiffany un cadavre même pas présentable.
Il ne fallait pas qu’il touche à O’Animal, un baron pakistanais de la came, un sanguinaire. Tiffany l’a livré à la CIA sans se douter qu’il y aurait retour sur investissement et entourloupe. Mais Tiffany a sa garde rapprochée, une équipe de choc. Son Jiminy Cricket, sa conscience, c’est le pasteur Lovejoy qui l’absout amicalement avec son humour décontracté. Son associée, c’est une folle dingue, Dorothy Parker qui flingue tout ce qui bouge. Son cerveau, c’est Wan Chao, un « geek » connecté en permanence sur la toile, surdoué du clavier.
Enfin sa vraie faiblesse au chasseur de primes, c’est une call-girl de luxe, Magdalena qui joue du piano pas debout mais nue. Johnny en est amoureux et aimerait bien la piquer à son « mac » qui lui en veut à mort. Et il n’est pas sûr non plus de pouvoir faire confiance à son équipe. Les tueurs de O’Animal aux fesses, John Tiffany a des soucis.
Pas un super-héros
Premier constat, John Tiffany est à ranger dans la catégorie héros sympathique, grande gueule et charismatique. Le look que lui ont donné Desberg et Panosian n’y est pas étranger. Pour ceux qui ont des références série US, Tiffany ressemble au héros de Mad Men, John Draper joué par John Hamm. Ce n’est pas un hasard. Desberg rentre directement dans le vif du sujet. Ce premier tome place action et personnages Pas le temps de souffler. Tiffany a l’humour acide et coloré. Sa carrière est prévue en six albums ou plus si affinités avec les lecteurs, ce qui est probable.
Desberg avoue s’être bien amusé à écrire et montrer immédiatement les failles de Tiffany qui est loin d’être un super-héros, un type qui fait bien son job mais à une vie privée pourrie. On l’aime bien Tiffany. Le dessin de Panosian lui colle parfaitement au costard. Panosian qui habite Los Angeles viendra en France début octobre.
John Tiffany, Tome 1, Le Secret du bonheur, Troisième Vague Le Lombard, 56 pages couleur, 12 €
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