Retrouver Conan Doyle est toujours un plaisir. Certes, quand on le cite on pense avant tout à Sherlock. Et bien non. Doyle a été un écrivain prolifique qui s’est aussi attaqué au roman de chevalerie, à l’épopée médiévale comme le montre cette adaptation de son Sir Nigel par Roger Seiter et Christian Gine au dessin. Après un premier tome très réussi dont on a apprécie le dessin de Gine revisité, on suit dans le tome 2, fin du diptyque, le destin du petit chevalier au grand courage. Une fresque dans la tradition des meilleurs moments de l’illustration des beaux ouvrages des années trente, des longs-métrages en cinémascope, Robin des Bois, Quentin Durward ou Ivanhoé.
Un port dans le Sussex, en 1349, le jeune Sir Nigel veut redorer le blason de sa famille. Il faut qu’il accompagne le roi d’Angleterre à la guerre et se couvre de gloire. Des documents importants ont été volés par un fourbe Français. Il s’est enfui sur une goélette. Il ne reste plus qu’à Nigel à se lancer à ses trousses. Ce serait le mystérieux Furet Rouge coupable du vol. A bord du vaisseau La Marie Rose Nigel et ses hommes abordent la goélette. Le combat est furieux. Mais Nigel capture le Furet Rouge, un noble dont il va pouvoir tirer rançon. Blessé, Nigel n’a pu assister à la victoire anglaise à Calais. Il lui faut maintenant sauver la vie du Furet que le roi veut pendre. Et continuer à se couvrir de gloire.
Un chevalier chevaleresque, c’est bien le moins, ce Nigel. La guerre de Cent ans, des armures, des archers doués, un amour courtois, on se trucide à tour de bras, on se torture un peu, la recette est classique mais fonctionne toujours. Sauf que Nigel n’est pas un colosse, mais il est rusé et amoureux. Une fresque très colorée, picaresque et mouvementée que le dessin de Gine affirme et rend très vivante.
Sir Nigel, Tome 2, La traque du Furet Rouge, Glénat, 13,90 €
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