Un final violent, comme l’époque l’impose, dans ces escadrilles dont les pilotes en 1918 ne font pas de vieux os. Le tome 3 des Faucheurs de vent remet en selle Lafitte qui doit reprendre la tête de l’escadrille car Marais a disparu. Mais cela ne va pas être simple car le fantôme du pilote continue à planer ainsi que dans le souvenir de la bizarre Gabrielle sa maîtresse. Quand la tragédie de la guerre s’associe à un romanesque endiablé, Cédric Fernandez au dessin et Thierry Lamy au scénario ont bâti un récit qui a progressé en efficacité d’album en album même si on peut douter, dans ce tome 3, de la possibilité de certaines péripéties.
Le capitaine Ackerman propose à Lafitte le commandement de l’escadrille. Mais il refuse car on ne sait pas si Marais est mort ou prisonnier. Il a été battu par l’as allemand Stipetic. Marais avait sauvé la vie à Ackerman et cela lui a valu d’être défiguré mais c’est grâce à lui qu’il est entré dans l’aviation. Lafitte rencontre la maîtresse de Marais qui semble furieuse qu’il ait été abattu. En réalité Marais est prisonnier et Stipetic, en pilote chevaleresque, lui offre son amitié que le Français refuse. Lafitte a repris le combat et mitraille les tranchées ennemies.
On garde une part du suspense car Marais n’est pas au bout de ses peines. Lafitte non plus. Un peu tiré par les cheveux le destin du héros défiguré. Tout va tourner en drame majeur. On aime toujours autant le dessin de Fernandez. Une série tout à fait agréable et très efficace sur l’aviation de 14. Pas facile de renouveler le genre.
Faucheurs de vent, Tome 3, Combats de chiens, Glénat, 13,90 €
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