Un canard paumé parmi les pires prédateurs qui hantent la jungle. Un canard vendeur de journaux, donc de « canards », un comble mais c’est lui le héros de cet Écho de la jungle. Sa vie ne va pas être de tout repos. Au dessin on a Pica, un des créateurs des Profs, succès de poids, avec Erroc au scénario qu’on retrouve à ses côtés ainsi que Christophe Cazenove, Hervé Richez et Pierre Tranchand pour L’Écho de la jungle. Humour frais et décalé avec un canard journaliste et vendeur persuasif qui risque quand même de finir à la broche. Dans la bonne humeur quand même.
Il fait tâche dans la jungle le canard. On n’en voit pas souvent ou pas longtemps car ils se font bouffer les volatiles. Mais c’est un canard porteur de nouvelles fraiches et imprimées. Le lion et le tigre vont le croire le palmipède. Ils vont apprendre avec lui toutes les subtilités de la politique. Le canard maîtrise aussi les joies de l’horoscope comme dans tout bon journal. Il leur montre ce qu’est une télé et un journal du soir. Un brin escroc le canard qui refile des journaux périmés à un public qui ne maîtrise pas bien toutes les subtilités du vocabulaire. Le lion cherche Jevousaluemarie, le crane qui reste d’un missionnaire qui a juste eu le temps de dire cette phrase avant de se faire croquer. Quant au désherbant, le canard il n’a pas trouvé mieux pour éviter de passer à la casserole.
Une plaie ce nouveau héros très canaille, hâbleur, qui sait qu’il faut faire le buzz pour réussir. Il est drôle, manipulateur, question de survie. Des mystères peuplent la jungle. Les lianes disparaissent, Max le singe a changé de coiffure. Il a des abonnés mais le papier est talonné par le numérique. Une vraie histoire de presse que Pica a bien mise en scène avec un héros bizarre mais rigolo, un cas d’école, une synthèse qui devrait avoir de beaux jours devant lui.
L’Écho de la jungle, Tome 1, Bamboo édition, 10,95 €
Articles similaires