Une tranche de vie émouvante, en pleine guerre de 14, un gardien de cimetières qui a beaucoup à faire mais qui s’occupe aussi de celui des chiens, des animaux de compagnie en tout genre. Il a bien existé ce cimetière que raconte Le Dernier refuge. Il est à Asnières près de Paris et Pierre-Roland Saint-Dizier s’en est inspiré pour cette aventure douce-amère dont le jeune Corentin est le héros sous le crayon de Alex-Imé. Un album publié en partenariat avec la Société Protectrice des animaux.
La Grande Guerre n’en finit pas. On ne chôme pas dans les cimetières. Il y a les morts humains mais aussi les animaux que leurs maîtres veulent enterrer dignement. C’est de ce cimetière que s’occupe Corentin avec gentillesse et délicatesse. Il connait le passé de beaucoup d’animaux qui ont même des statues à leur image. Le directeur des lieux est un bougon, pas aimable et convoque Corentin qui vient d’adopter un chien errant. Corentin sait qu’il risque d’être bientôt appelé sous les drapeaux, partir au front. Il aime dessiner et trace le portraits de quelques héros à quatre pattes. Le directeur apprend à Corentin que le cimetière pour animaux va fermer et pire encore devenir un lieu destiné à des usines d’armement. Mais le directeur lui présente la fille du général Delaville.
Une histoire d’amour sous plusieurs angles. Corentin est l’exemple même du doux rêveur que la furie du monde en colère dépasse. Des destins vont se croiser pour le meilleur et le pire. Le cimetière est aussi un refuge pour animaux sans collier, des chats, des chiens que Corentin nourrit. Eux aussi ont droit à la dignité. L’album rappelle aussi le rôle des animaux en 14, sur le front, chevaux, pigeons voyageurs, chiens sans oublier celui de la SPA fondée en 1845.
Le Dernier refuge, Glénat, 14,50 €
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