Un tome 9 qui met un terme à une série ambitieuse, L’Art du crime par Olivier Berlion et Marc Omeyer. On découvre le dénouement de cette intrigue machiavélique basée sur des crimes qui ont les arts pour thème. « J’ai réécrit tout ce tome 9 avec Omeyer, lisible seul mais il vaut mieux avoir lu tous les albums. » Une série exigeante, qui a un peu perdu les lecteurs selon Berlion « par sa longueur ». Reste qu’on n’est pas déçu par cet épilogue qui reprend les grandes lignes des épisodes précédents. On se souvient que L’Art du crime raconte des histoires hors normes indépendantes, noires, mais qui pourraient bien avoir un lien. Lequel ? Le narrateur, les faits, les époques ? La réponse dans ce tome 9.
1973, Rudi veut rendre justice à Curtis, l’auteur de la BD inachevée. Il est en prison mais se souvient comment il a été pris, dès son enfance, dans cet engrenage mortel. Nora, la fille de Curtis, vient voir Rudi au parloir. Il lui annonce qu’il va être la vedette d’un soir d’une émission de télévision, Une heure au cœur du crime. Rudi présente à Nora tout les titres qu’il a écrit qu’il rassemble dans L’Art du crime. A la base, ce sont des idées de Curtis dont il a retrouvé les traces dans le coffre d’Art Blumenfeld. Rudi a passé sa vie à chercher les dernières planches de la BD. Reviennent à la surface ses souvenirs, la mort de Casey qui battait sa mère. L’émission va-t-elle pouvoir faire éclater la vérité ?
La dernière chance de Rudi et un album qui à l’audiovisuel pour cadre. Télé réalité, coups de théâtre, du sensationnel, Berlion et Omeyer ont bien fait monter le suspense. Les faits vont trouver leurs solutions, les pièces du puzzle s’emboitent, la BD sans fin en aura une. Il fallait arriver à mettre en musique cette saga originale. Un belle exercice de style passionnant et qu’il fera bon relire depuis le début pour ceux que la série a accrochée. Berlion est au dessin sur ce tome 9.
L’Art du crime, Tome 9, Rudi, Glénat, 13,90 €
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