La Croisière Jaune, une épopée mythique qui voulait montrer que l’automobile pouvait abolir les frontières et les distances. Aux commandes après la Croisière Noire qui avait traversé l’Afrique, André Citroën sur des véhicules chenillés et Georges-Marie Haardt. La Croisière Jaune doit faire 30 000 km à travers l’Asie. Sauf que la situation politique au début des années trente est tendue en Chine. Dans le tome 3 de Le Marin, l’actrice et la Croisière Jaune l’expédition, celle partie de Pékin, se heurte au nationalisme de ses guides chinois et aux exigences de ceux qu’on nomme les seigneurs de la guerre. Victor Point, le patron de la colonne, veut tout tenter pour arriver à temps au pied de l’Himalaya et rejoindre l’autre groupe de la Croisière, Pamir, parti du Liban.
Tempête de sable, lettres enflammées de Victo à sa fiancée actrice parisienne courtisée par un journaliste allemand, restrictions d’eau, routes impraticables, la croisière ne s’amuse pas. Cette aventure hors du commun scénarisée par Régis Hautière (Le Dernier envol, Au-delà des nuages, un fan d’aviation) est restée sans égale. On pense à la conquête de l’Ouest, technique en plus, à un western moderne. Les deux groupes Pamir et Chine vont-ils se rejoindre ? Arnaud Poitevin maîtrise son dessin, très réaliste. On se replonge avec plaisir dans cette aventure bourrée d’action et de courage.
Le Marin, l’actrice et la Croisière Jaune, Tome 3, Mauvaises rencontres, Quadrants Soleil, 10,95 €
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