Dans le registre femme fatale et de pouvoir, prête à tout pour se venger, Julia Maesa est dans le peloton de tête. Raison pour laquelle elle tient désormais une place de choix chez Les Reines de sang dans le premier tome des Trois Julia qui lui sont consacrées. Elle va avoir la peau de Caracalla (oui, les thermes à Rome portent son nom) et ce n’est qu’un début. Pas vraiment mère poule, elle va aussi se servir de ses filles comme séductrices maison. Une vraie vipère Julia Maesa dont Luca Blengino (Les Savants) et Antonio Sarchione raconte la vie mouvementée.
Juillet 217, à Emèse en Syrie, Sextus qui va être nommé grand prêtre du culte de la pierre noire, danse de joie. La pierre est un morceau de météorite que prie la population. Quelque temps plutôt, Caracalla est assassiné par un de ses hommes. Dans l’urgence, Macrin est nommé à sa place chef de la Légion et donc empereur. Du coup Julia Domina, belle-mère de Caracalla se suicide en se coupant un sein. Julia Maesa voit rouge quand elle apprend la mort de sa sœur et refuse d’obéir à Macrin, ancien dompteur de fauves. Elle est obligée de rentrer sur ses terres et doit quitter Rome. Elle veut cependant revendiquer le trône de Rome contre Macrin et va monter une machination sans le moindre scrupule. Sextus, son petit-fils, sera son arme secrète. Et au passage, ses filles lui serviront d’esclaves sexuelles pour convaincre le général Comazon d’être loyal.
Rien ni personne ne va pouvoir se mettre sur le chemin de Julia Maesa sans y perdre la vie. On se souvient peu de ce personnage, femme mûre qui serra d’une cruauté mais aussi d’une force politique sans égale. Mais il peut y avoir des surprise et l’élève, Sextus, dépasser la maîtresse. On suit bien la montée en puissance de Julia, dans les détails, qui finit par faire tomber Macrin. Mais la suite ? Il y encore deux albums pour vraiment tout savoir de cette reine de sang. Récit et dessin se renvoient parfaitement la balle. Un détail : si on cherche sur le net des précisions sur Julia Maesa, elles ne collent pas vraiment avec les noms cités dans l’album mais les grandes lignes sont véridiques.
Les Reines de sang, Les Trois Julia, Tome 1, La Princesse de la poussière, Delcourt, 14,95 €
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