Un beau vénitien au passé tortueux arrive de la Sérénissime à Paris pour y apporter son talent de redoutable agent secret, ce qui à l’époque, est très compliqué et sous autorité royale. Le patron c’est Louis XV et c’est à sa vie qu’on en veut. Viravolta, surnommé l’Orchidée noire prend du service à la cour sur un scénario d’Arnaud Delalande et le dessin d’Eric Lambert. Du classique à tout niveau qui a un petit air de Nicolas Le Floch en plus mondain. Un premier épisode où Viravolta prend ses marques et joue très fin. Sans complications inutiles, ce qui est déjà un plus.
Après un voyage parfois mouvementé Viravolta en rupture provisoire de Venise où il a sauvé la république, et sa charmante épouse arrivent à Versailles. Tercier, chef des agents royaux, annonce à Louis XV qu’il aimerait l’attacher au secret du roi, service ancêtre de la DGSE. Viravolta est accueilli par l’abbé de Bernis chargé de le tester. Rencontre avec la Pompadour pas indifférente au beau brun. Damiens tente de tuer le roi mais le blesse seulement. Une occasion de demander à Viravolta de remonter la piste sur ordre du roi et de découvrir si d’autres attentats se préparent et qui est derrière. Torturé Damiens avoue qu’il est seul mais qu’il a entendu des rumeurs de complots. Condamné Damiens subit un supplice terrible et horrible pour crime de lèse majesté. Viravolta réussit à infiltrer une confrérie bizarre mais tombe dans un piège.
L’histoire c’est aussi l’Histoire, donc on ne peut la réécrire. Delalande surfe dessus mais la description de l’époque que rend aussi le dessin est bien restituée avec ses injustices et ses prémices de révolution. Le Cercle rouge (titre c’est amusant du dernier film de Bourvil avec Delon) est une société secrète dangereuse. Viravolta risque d’y laisser des plumes et ce n’est pas fini. Il y a une suite. Des duels, des trahisons, de belles héroïnes, Casanova, pas mal.
Viravolta, Tome 1, L’Orchidée noire, Glénat, 13,90 €
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