Le SAS, Special Air Service, a été créé par les Britanniques au pire moment de la seconde guerre mondiale, afin d’aller semer la panique sur les lignes arrières allemandes en Libye. On avait dans le tome 1 de The Regiment découvert le trio qui allait être à l’origine de la création du SAS. Des types décalés mais qui avaient un look. Comme le disait en interview Thomas Legrain dessinateur de la série, « Stirling, le créateur du SAS n’était pas un très bel homme. Lewes était pas mal et Paddy était un rugbymen donc il a un physique de fonceur ». Stirling aura des débuts difficiles avec son SAS. Il devait aller détruite des avions allemands sur leurs bases et ensuite revenir à travers le désert à leur point de départ. Dans le tome 2 cela va être la grande période du SAS avec des actions destructrices pour l’ennemi mais ils vont y laisser des plumes. Vincent Brugeas (Ira Dei) est au scénario. Rien n’y manque, de la véracité historique à la description précise des méthodes SAS ou à la psychologie détaillée de personnages. Sans oublier l’apparition des Français Libres qui vont intégrer l’unité.
Aérodromes, quartier général italien, le SAS comme le raconte en voix off Jock Lewes raconte les exploits du SAS dont celui de Fraser, roi de l’initiative qui va se faire passer avec ses hommes pour un groupe de soldats allemands avant d’aller faire sauter les avions de leurs alliés italiens. Retour au bercail et fête pour tout le monde mais la tension montre entre Stirling et Lewes au sujet de Paddy qui n’en fait qu’à sa tête en opération. Nouvelle mission malgré la fatigue et Jock Lewes a une drôle d’impression. Paddy attaque les pistes de Tamet avec des bombes qui ont tendance à exploser trop tôt. 50 avions détruits en deux semaines. Stirling comme d’habitude a des ennuis mais réussi son action. Lewes de son côté décroche et rejoint les Scorpions du désert du LRDG quand soudain un Me 110 attaque la colonne.
On garde le suspense principal de cet épisode même si les connaisseurs du SAS en savent les détails. Ce que les SAS vont faire dans lé désert aucune bête au monde n’aurait pu l’accomplir. Qui ose gagne, devise du SAS est la clé de leurs succès ajoutée à un entêtement typiquement britannique. On va voir apparaître des Français dans le SAS commandé par le capitaine Bergé, des paras de la France Libre qui auront ensuite leurs propres régiments basés en Angleterre. De Gaulle apparait dans l’album avec Stirling. Les SAS vont avoir leur insigne que les Français porteront plus tard sur leur béret. Ce que montre bien Brugeas c’est que l’histoire des SAS c’est avant tout une histoire de copains qui sont ensuite dépassés par l’ampleur de leur image. Aujourd’hui le SAS existe toujours mais est surtout chargé des missions occultes comme cela a été le cas en Irlande puis au Koweit ou en Irak.
The Regiment, L’Histoire vraie du SAS, Tome 2, Le Lombard, 14,45 €
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