Il avait étonné Mulo dans sa première apparition au royaume du cidre et de la galette réunis. Un type qu’il vaut mieux éviter de contrarier, lui dont le père a trafiqué la came et s’était fait refroidir. Les tueurs avaient épargné le gamin. Mulo c’est surtout un polar animalier qui cette fois va faire dans l’héritage fatal. Mulo se retrouve en famille et va jouer aux dix petits nègres. Cédrick le Bihan au dessin et Pog au scénario ont étoffé le personnage et en ont fait une sorte de détective amateur qui ne fait pas dans l’optimisme. Mulo est têtu. Normal pour un mulet.
Il est peinard chez un copain Mulo quand un notaire lui annonce qu’il est l’un des héritiers d’une fortune fabuleuse. Celle de son grand-père qui voudrait le voir. Il le croyait mort. Il est dans un fauteuil roulant l’ancêtre entouré de domestiques. Mulo change de look et découvre le tableau de sa mère. Un dîner glacial avec tous les prétendants aux millions. Tous des cas et au passage un pigeon au cou transpercé dans une assiette. De quoi jeter un froid. On cherche le coupable aux cuisines avec un majordome taré, Igor. Une chasse à courre, on est riche pas vrai ? Et Mulo qui se retrouve face à un sanglier furieux. Il s’en sort et discute avec son papi. Mais le matin en faisant son jogging, Mulo tombe sur Igor pendu à un arbre. Et le vieux décède. Les ennuis commencent.
Qui est le méchant dans cette sombre histoire familiale où le Mulo est aussi un héritier de trop ? Des pièges tordus, du poison, des coups de théâtre, Pog a mis la sauce dans la plus pure tradition du huis-clos policier mais en en maîtrisant bien tous les paramètres. Chaque chapitre s’ouvre par une citation de savoir-vivre ou morale. Pour sa deuxième apparition Mulo qui n’est pas un tendre, fait dans le bon suspens et confirme la bonne impression qu’on a eu de lui dès le départ.
Mulo, Tome 2, Villégiature, Dargaud, 14,99 €
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