Un pacte avec le diable ou l’un de ses sorciers, pas commun, rédiger ses mémoires enfin c’est ce que croit un écrivain. Qui est Cornelius Shiel ? Une figure, un mythe qui vit reclus. Et pourtant un romancier débutant est convoqué par Shiel. Tous l’envie. On est à New York à la fin du XIXe siècle. Hector Travis rencontre Shiel et le prend pour un illuminé. Mais Shiel lui prouve l’étendu de ses pouvoirs en l’envoyant dans l’espace voir à quoi ressemble la Terre. Pourtant Shiel est surveillé. Les Anges célestes ont besoin de Travis pour vaincre Shiel et tout ce qu’il représente. Shiel va se confier à Travis et lui apprendre qu’il a un frère encore plus dangereux. Leur premier duel a eu lieu à bord d’une frégate et d’une bande de pirates deux ans plus tôt. Qui est vraiment le méchant ? Allez savoir.
Patrick Mallet a bâti un scénario habile. Avec son Shiel il déstabilise le lecteur qui se dit trop vite que l’histoire est connue, qu’on va faire dans le classique. Erreur. Mallet brouille les pistes, diaboliquement bien sûr. Les sorciers sont parmi nous. Mais quels sont leurs vrais buts ? ET comment Travis pourra-t-il tirer son épingle du jeu ? Mallet a aussi tracé le storyboard. Patrizio Evangelisti est très réaliste, avec des détails académiques qui vont bien à l’ambiance de cette intrigue qui sent le souffre et se déclinera en triptyque.
Cornelius Shiel, Tome 1, La Princesse des Abysses, Glénat, 14,30 €
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