Un voyage familial qui aurait dû être un modèle du genre, une balade dans une île où les cigares se roulent sur les cuisses et où le Leader Maximo a transformé la vie quotidienne en paradis, en un mot destination Cuba. Davy Mourier y est allé, il a vu et n’a pas vaincu. Il a ramené un carnet de voyages qui donne envie, vraiment, non seulement d’aller faire un tour sur cette île de tous les bonheurs mais aussi de prendre Air France, la compagnie du tout est possible. Bon, c’est vrai que l’aventure c’est sympa quand on aime et que Mourier il a voulu voir de près la réalité cubaine, pas le Club Med. Il a tout gagné. La galère pure et dure. De quoi se faire des souvenirs si on en revient intact.
Quand on a des parents qui ne voyagent pas et que d’un seul coup on a sa maman qui se prend pour Christophe Colomb, ça interpelle. Aller à Cuba, le rêve de la mère bien aimée de Davy Mourier. Les plages, le soleil et un petit coup de dictature avec embargo, tentant non ? Pas d’internet, de jeux vidéo, le rêve. Rémy le copain de Davy il dit banco avec la cousine en plus, Johanna. Quatre voyageurs qui pensent partir pour des vacances, balise le séjour, prépare les étapes de France bien sûr en gardant la couleur locale comme priorité. Du terrain chez l’habitant, on loue une voiture. Paraît qu’il y a de belles Américaines laissées par les méchants Yankees quand Castro les a virés. Comme à la TV, tout le monde est gentil et le touriste est roi. Oui, des pommes car La Havane c’est une ruine selon les quartiers. Quand on a loué chez l’habitant on peut avoir des surprises. Et puis il y a le Clic, monnaie locale pour touristes, l’arnaque. Le communisme a révolutionné Cuba. Du temps des Soviétique qui voulaient en faire une base de lancement pour missiles et ont failli déclencher la 3e guerre mondiale, il y avait des ressources venues des pays frères. Aujourd’hui, fini, la pauvreté est partout avec les USA qui attendent que le fruit Cuba tombe bien mur pour y débarquer avec pleins de dollars comme avant. Alors Mourier il a continué son périple et a eu la peur de sa vie. La misère ça peut devenir dangereux quand on n’a plus rien à perdre.
Il faut lire ce petit bouquin qui se dévore car galère ne veut pas dire pas d’humour. Certes le Davy et la famille, ils ont tiré le gros lot. Le cumul de pépins est impressionnant. Il aurait dû intituler son bouquin Guide de survie pour touriste en mal de Cuba. Ouragan, inondations. Et conseiller de partir, si hors circuits bêtement organisés, avec un bataillon d’assistance médicale, juridique, alimentaire. Reste Air France, sans états d’âme. Comme TWA à l’époque, un sentiment de toute puissance. Ce qui n’est pas, par expérience, un compliment. Enfin, Cuba c’est le parcours du combattant. Même pour en revenir. A la fois drôle, bien vu, vrai et triste pour les Cubains surtout. Un dernier conseil, à choisir le communisme, vive le Vietnam chez l’habitant.
Davy Mourier vs Cuba, Shampooing Delcourt, 9,95 €
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