Starsky et Hutch façon ripoux avec même une sorte de Huggy les bons tuyaux dans ce polar qui se passe à Los Angeles. The Fix, c’est la vie au quotidien de deux flics qui depuis longtemps, comme leur propre chef, ont compris que faire respecter la loi c’était bien mais ne rapportait pas grand chose. Alors on joue sur les deux tableaux sauf qu’ils n’ont pas vraiment inventé la poudre les zozos. Nick Spencer est au scénario de ce comics déjanté, atypique, et Steve Lieber au dessin. Le crime finit toujours par payer. Enfin presque.
Deux braqueurs investissent une maison de retraite. Erreur ? Non car l’un des papys a du fric en billets planqué dans le plafond de sa chambre. Mais aussi un flingue à canon scié sous la couverture. Surprise pour les deux Zorro masqués qui ne sont autres que Roy et Mac, flics à L.A. qui arrondissent leurs fins de mois. Et auxquels on confie l’enquête sur ce braquage du quatrième âge avec passage en direct à la TV. Il avait compris très vite Roy et jeune ce qu’il fallait faire pour s’en sortir après avoir assister à un hold-up dans une banque. Un flic avait flingué les truands et lui avait apprit ensuite les ficelles du métier tout en devenant l’amant de sa mère. Leur indic c’est Donovan à qui ils ont sauvé la mise. Un barge mais efficace qui leur a promis qu’ils deviendraient des héros de cinéma. Erreur et les affaires internes leurs collent au basques. Comme leur patron Josh, un faux gentil style vrai teigne qui en croque par tous les moyens et va leur filer une mission à se flinguer.
On s’y attache aux ripoux décomplexés. Ils ne sont pas au bout de leur peine. On les plaindrait presque dans leurs extravagantes mais drôlissimes aventures, amorales à souhait et génératrices de cadavres tout chauds. Ils ne sont pas vraiment doués mais font preuve de bonne volonté dans la lignée des polars de Shane Black comme Kiss kiss, bang bang. A découvrir et à suivre de près.
The Fix, Tome 1, De l’or pour les branques, Urban Comics, 10 €
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