Un rayon de soleil ce qui, vu le temps actuel, orages, pluies et coulées de boue, n’est pas pour déplaire. Le soleil c’est celui que fait rayonner chaque année à la même époque, un nouvel épisode des vacances de la famille Faldérault. Et cette fois dans Les Beaux Étés tome 4, ça va être la galère. Poursuivis par le destin les Belges en goguette en 1980, le temps passe, vers leur nouvelle résidence secondaire dans le sud Ouest de la France. Livrée clé en main le pavillon de rêve acheté par Pierre, le paternel, qui du coup a décidé cette fois de ne pas être en retard dans la livraison de ses planches de BD. Si il avait su le pauvre garçon. Enfin, Zidrou leur a préparé quand même des vacances inoubliables, et à nous aussi, avec une surprise de taille aux Faldérault. Jordi Lafebre est toujours si généreux avec ses personnages auxquels il donne toute leur raison d’être d’un trait superbe, les anime et les fait bouger.
Et c’est parti. Vive les vacances. Et où ? Dans la jolie maison achetée dans le Sud avec Xavier le frère de Louis, le dessinateur, qui cette fois a fin son travail et partira à l’heure dite. Avec lui sa femme, sa fille Nicole qui dévore son fiancée Jean-Manu à coups de bisous mouillés, Pépette la plus petite, Julie-Jolie future avocate et le seul garçon chez les Faldérault, Louis qui plane avec Pink Floyd. On est en 1980. Lio chante Banana Split et In the Navy accapare les ondes. Louis a décidé d’appeler sa maison clé en main Le Repos du guerrier. La clé il l’a. Mais la fermette c’est une autre histoire car à l’arrivée en 4L la gentille famille trouve un terrain certes arboré mais pas de maison, vague. Le promoteur comme pour les autres acheteurs s’est fait la malle à Tahiti avec l’argent des avances. Pas seul dans la panade mais quand même les Faldérault. Le Repos du guerrier, on repassera. Arrivé quand même en retard pour poster de dernière heure, Louis est abattu. Il ne reste plus qu’a à rentrer à Mons. Mais après tout on ne restait pas sur place pour passer ces vacances malgré tout sur la terre promise ? Système D, tout le monde s’y colle, grande tente et cabane dans les arbres, barbecue en plein air, courses au village, les voisins restent aussi.
L’une des grandes forces de ces Beaux Étés, et souvent dans le propos de Zidrou, c’est l’optimisme, la joie de vivre. On va pas se laisser enquiquiner par des détails. Tout son petit monde a du bonheur à revendre et le communique aux lecteurs, autre point très positif de cette série colorée. Des gens normaux, avec leurs soucis bien sûr, leurs coups du sort mais on ne capitule pas. On regrette même que Zidrou n’ait pas un peu développé la partie vacances autrement que par des photos témoins. La clé du Repos du guerrier, c’est celle du bonheur. C’est déjà pas si mal. Et en prime il semblerait que Les Beaux Étés se passent bientôt en hiver.
Les Beaux Étés, Tome 4, Le Repos du guerrier, Dargaud, 13,99 €
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