La pression monte. L’Art du crime déploie son huitième épisode et ce sera l’épilogue au prochain album. Les très machiavéliques Olivier Berlion et Marc Omeyer abordent cette fois le théâtre, décor d’un nouveau meurtre et d’indices qui viennent s’ajouter aux autres disséminés dans les titres précédents. Les arts majeurs mènent la danse, macabre, avec un fil rouge depuis le tome un. Relisez-les, cette série dégage une alchimie très particulière, parfum de ces polars bien écrits, mis en scène, par généralement des auteurs britanniques. Berlion et Omeyer sont accompagnés cette fois par Steven Lejeune au dessin. Un trio efficace pour cette cavalcade vénitienne aux secrets mortels.
1700, Venise va retrouver Lavinia, sa diva, actrice impétueuse. Lorenzo, orphelin élevé par un prêtre, brûle de pouvoir jouer avec elle et va se présenter à ce que l’on n’appelle pas encore un casting. La belle Antonella, sa fiancée est jalouse. Lavinia doit jouer une pièce écrite par Donizetti, propriétaire du théâtre et depuis toujours amoureux de Lavinia. Venise reçoit l’actrice en grandes pompes. Elle est flanquée de son garde du corps, imprésario, le sombre Lasko. Lavinia joue un extrait de la pièce avec Lorenzo. Il est parfait, talentueux, mais la diva le récuse. Pourquoi ? Lavinia part à la rencontre du prêtre qui a recueilli bébé Lorenzo. Plus tard c’est Lasko qui aborde le curé et le tue devant Lorenzo.
On sait vite le fond de l’histoire, les liens entre le jeune acteur, l’auteur et la diva, tous fous de théâtre. On est dans un drame pur et dur. Ce qui est la moindre des choses. Shakespeare n’est pas loin. Les personnages sont attachants, émouvants aussi sous les ors vénitiens. L’amour est là, aussi, et vaincra peut-être la mort. Dessin bien en main de Lejeune. Reste un album pour que le puzzle se mette en place. Depuis le début on l’attend avec impatience.
L’Art du crime, Tome 8, Les Amants du Rialto, Glénat, 13,90 €
« Lavinia joue un extrait de la pièce avec Lavinia. » Ne doit-on pas lire Lorenzo?
C’est corrigé, merci !