Redonner vie à un des personnages les plus mythiques, fondateur de la littérature dite heroic fantasy, c’est le but de se retour en images d’un certain Conan le Barbare connu de tous signé par Howard dans les années trente, devenu un héros incontournable et enfin qui a pris le visage et la musculature de Arnold Schwarzenegger. Deux films au total alors qu’une série avait été envisagée. Conan le retour c’est chez Glénat, mais Conan le Cimmérien (un peuple de l’antiquité), pas le Barbare pour des questions de droits. Et pas sous la seule signature d’un auteur et d’un scénariste. Non, Conan va avoir une brochette de papas repreneurs et non des moindres. Pierre Alary et Jean David Morvan, Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, Gabella et Anthony Jean, Robin Recht sont au programme. On commence par le Conan, La reine de la Côte noire de Pierre Alary qui sera à la Comédie du Livre à Montpellier les 25, 26 et 27 mai. Il sera interviewé par ligneclaire.info pendant une rencontre débat le samedi 26 mai à 17h sur le stand des médiathèques.
Il a des soucis Conan mais, mercenaire sûr de sa force au combat, coupe la tête de son juge et vole le cheval du gouverneur d’Argos. Il s’en tire de justesse, saute à la mer et se retrouve sur le navire de Tito qui l’engage pour le protéger des pirates. Il va s’en donner à coeur joie le Cimmérien, résister aux sirènes mais quand ils approchent de la Côte Noire ce sont des combattants redoutables à tête de mort qu’il va devoir affronter. Un combat titanesque, un abordage où Conan manque succomber aux coups de la reine des pirates, Bélit. Mais elle tombe sous son charme. Désormais le couple guerrier est uni pour la conquête. Bélit danse telle Shéhérazade. Ils se battent côte à côte et atteignent une cité perdue sur le fleuve. Attaqué par un serpent géant Conan le tue et la cité se dévoile. Mais elle est hantée. Pourtant le trésor qu’elle contient est fabuleux. Dans les forêts un monstre rode.
L’amour, la mort, les dieux, le chaos et des créatures fabuleuses, Jean-David Morvan a signé un tableau digne des grands créateurs de saga à partir du texte de Howard. Et le talent de Pierre Alary explose comme jamais dans cette fresque grandiose, bouillonnante, picaresque où Conan fait face à son destin suprême de héros solitaire. Après Mon Traître, un coup de maître, Alary décolle et Conan le porte à des sommets qu’il gardait en lui et ne demandait qu’à montrer après Silas Corey. On redécouvre Pierre Alary qui enchaîne les titres forts, capable de toucher avec bonheur à tous les genres. Son Conan est une œuvre en cinémascope et sa reine de la Côte Noire une beauté sublime.
Conan le Cimmérien, La Reine de la Côte Noire, Glénat, 14,95 €
Pas fan du dessin d’Alary, inadapté au monde de Howard. Par contre, la noirceur Toulhoat me convient parfaitement – hâte de lire ça, sans doute même en n&b !