On les retrouve toujours avec beaucoup d’affection et de plaisir les Quatre sœurs, toujours orphelines mais qui grandissent et qui s’accrochent à la vie et en dépit de leur chagrin à la grande maison familiale. Elles s’aiment et sont amoureuses, une pour toutes et toutes pour une avec quelques inévitables sautes d’humeur. C’est bien sûr Cati Baur qui a adapté les romans de Malika Ferdjoukh avec un dessin tendre, libre, clair et passionné. un joli trait délicat. Un seul regret, que ce tome 4, Geneviève, soit le dernier. Elles vont nous manquer les sœurettes.

Geneviève aime ses sœurs et en voudraient même d’autres. Elle va vendre des glaces sur la plage pendant que Hortense et Enid vont voir la famille à Paris. Geneviève tombe sur un garçon qui a failli la renverser en vélo. Hortense fait sa valise mais il faut que sa maman, fantôme bienveillant, lui donne un coup de main. Geneviève a un petit pincement au cœur pour le garçon rencontré. Son nom c’est Vigo et il s’accroche. Bettina est en plein galère camping avec les DBB, Denise et Béhotéguy. Petite balade en barque pour Geneviève mais Vigo a un sens très particulier de la propriété. Bettina et ses copines font leurs courses à la ferme où il y a Augustin. A la maison, à Vill’Hervé, c’est un peu la panique car c’était Geneviève qui s’occupait de tout. Charlie est désespéré car tout ce petit monde débarque pour finir dans la grande bâtisse.

C’est une sorte d’apothéose ce grand rassemblement dans cette maison familiale qui aurait été le ciment sentimental des quatre sœurs. On comprend qu’elles ont atteint le stade d’une certaine indépendance, qu’elles pourraient bien vivre leur vie chacune de leur côté. C’est aussi la fin de l’été dans ce dernier épisode et les parents gentils spectres vont eux vivre leur mort. Ce sera aussi le joli point final de ses sœurs attachantes et si drôlement sympathiques auxquelles Cati Baur a su avec grâce donner de beaux visages.

Quatre Sœurs, Tome 4, Geneviève, Rue de Sèvres, 15 €