Il est parti Fred, il y a deux mois grosso modo. Juste après avoir sorti le dernier Philémon. Un signe et un clin d’œil pour prévenir que lui-aussi il allait prendre le denier train pour ailleurs. En publiant les entretiens avec Fred qui ont ponctué l’existence de l’excellente et regrettée Lettre de chez Dargaud, François Le Bescond qui était son interlocuteur privilégié fait œuvre de salubrité publique. Et de mémoire. Lire Fred c’est un bonheur d’intelligence et d’humour.
A chaque fois le duo Fred-Le Bescond se retrouvait dans un restaurant (sympa c’est vrai. Et puis pour avoir déjeuné deux ou trois fois fois avec Fred, il aimait bien manger le gaillard). Donc ils causaient et enregistraient leur propos qui, remis en forme, sont ces textes que reprend Un Magnéto dans l’assiette de Fred.
Tout commence en 2002 et se finira avec La Lettre en 2007. Fred parle de tout, de sa vie, de son œuvre, des autres, de Cavanna, d’Hara-Kiri, de Goscinny, de Pilote. Fred a marqué la BD. Fred et Philémon ne mourront jamais. Comme Brassens qu’il dessinera. Dutronc son ami chantera ses chansons. Avec François Le Bescond on parcourt Fred, on le redécouvre, on sent toute sa fantaisie, sa tendresse. Et on regarde les inédits qui ponctuent les pages de textes, de chroniques du Grand Prix d’Angoulême 1983.
Le Corbac, Le petit Cirque, Le A, Fred était un surréaliste mais en rigolo. Le lire c’est l’écouter avec sa voix inimitable de titi gouailleur. Il va nous manquer Fred. Il nous manque déjà. Connectez vous sur ces entretiens de deux amis auxquels on aurait bien aimés se joindre.
Un magnéto dans l’assiette de Fred, Dargaud, 15,99 €
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