C’est vraiment une bonne pâte le Dad. Depuis maintenant quatre albums on le suit face à sa progéniture dont il est le papa poule en mal d’épouse à poste fixe. C’est dans Spirou que Dad poursuit sa route souvent délicate de semaine en semaine. Mais le retrouver en album est toujours un plaisir sous la signature de l’excellent Nob. Cette fois Dad est une star à domicile qui va en voir de toutes les couleurs. On l’adore ce papa de rêve.

Petit déjà Dad il donnait le biberon. Il se laisse aller aussi sans se souvenir que ce sont des filles qu’il a. Et Daddy cool tout nu ça jette un froid. Faire les courses de rentrée avec Roxane, dur. Elle a du tempérament la gamine. La guerre du mobile aura-t-elle lieu ? Il a trouvé la solution pour avoir la paix. Et faire faire les devoirs par les filles, déclamer une poésie quand on est un acteur aussi brillant que lui, mission pas impossible mais risquée quand même. C’est aussi un papa casse-pieds parfois quand il se met dans la tête qu’il pourrait écrire les scénarios des séries TV et dis la fin à ses gamines qui l’étrangleraient bien. Et les Pokémon ? Il est mordu le Dad au point de déraper un brin.

Ce doit être compliqué de trouver des idées de gag à rythme soutenu. Au moins un par semaine, mais où il les cherche Nob ? Autour de lui ? Il réussit. Plein de jolies trouvailles, bourrées de tendresse surtout et de gentillesse. Dad en Lucky Luke et les filles en Dalton un grand moment de cet album comme son casting enrhumé. Elles l’aiment leur papa. Bon il est un peu space mais après tout c’est lui qui assume bien qu’on ne sache pas tout sur ses épouses passées qui ont disparu dans la nature. Il y en a même une qui est dans l’humanitaire. Et comme dit Roxane si il rencontre encore une amoureuse il sera à nouveau malheureux. Un grand fragile le Dad. Qu’il ne bouge pas d’un cil. Il est parfait, drôle, émouvant. Nob a le dessin qu’il faut, enjoué, expressif, et un sens inné de l’histoire courte qui percute.