Deuxième tome de la série Dark Museum avec en vedette l’un des tableaux les plus marquants, saisissants, agressifs même de l’histoire de l’art. Le Cri d’Edvard Munch est une œuvre dont Alcante et Gihef au scénario de cet album propose une explication de sa création qui flirte à la fois avec la psychiatrie et le fantastique. On va suivre les émotions plus ou moins contrôlées de Munch jusqu’à une apocalypse infernale que dessine Luc Brahy dont la palette graphique s’enrichit d’album en album.
1890, Mademoiselle Marne rejoint la clinique dans laquelle on soigne à grand frais le peintre Edvard Munch. Enfermé il hurle sa peur du crabe et peint sur le mur avec son sang une face terrifiante, tête de mort stylisée. Le jeune femme fait venir à son chevet un psychiatre renommé, Siegfried Fröst. En hypnotisant Munch, il arrive à lui faire dire comment il a conçu son œuvre, le Cri, après avoir été recouvert d’une pellicule de poussière rougeâtre au bord de la mer. Il l’a mélangée à sa peinture pour créer le tableau. La poussière après analyse proviendrait d’un volcan en éruption, le Krakatoa dans le Pacifique. Ils décident d’aller sur place avec Munch pour tenter d’en savoir plus et de comprendre les troubles de Munch qui devient de plus en plus dangereux.
On n’est jamais serein quand on regarde le célèbre tableau de Munch. Il porte bien son nom. Le Cri est désespéré, comme possédé par un démon que seul Munch a pu voir et transposé dans sa peinture. Le scénario qui joue sur cette impression est astucieux bien que parfois un tantinet poussé à des extrêmes fragiles. Le diable est bien là et tout ceci va mal finir. Enfin peut-être. Coups de théâtre terrifiants, les démons sont parmi nous.
Dark Museum, T2 Le Cri, Delcourt, 14,95 €
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