Écrasons quelques larmes sur une jeunesse lointaine, voire une enfance avec une ou deux chaînes de télévision, du noir et blanc, le petit écran, l’étrange lucarne comme on disait au début des années soixante, années du plein emploi et d’un certain général. Avec cet album qui se paye, nous offre, une rétrospective en bulles et planches de ce qu’était la télé à ses débuts, on éclate de rire. A condition d’en avoir été témoin. Donc cadeau idéal de Noël destiné à celles ou à ceux qui ont déjà au moins presque soixante ans. Pour les autres ce sera comme aller au musée et encore, pas dit que cela réveille le moindre souvenir. Un album niche en fait.
Pierre Tchernia, Léon Zitrone, Guy Lux, les speakerines avec Catherine Langeais, Pierre Sabbagh, Drucker ( déjà, c’est dire), Roger Lanzac, les émissions comme La Séquence du téléspectateur, La Piste aux étoiles, les Jeux de vingt heures, Age tendre et tête de bois, les séries (non les feuilletons) Belle et Sébastien, Thierry la fronde, Les Cinq dernières minutes, Les Mystères de l’Ouest, Au Nom de la loi, de quoi avoir des sueurs froides aujourd’hui car la télé de cette époque n’était pas si mauvaise quand on voit celle d’aujourd’hui. Un oubli, la série Le Prisonnier : « je ne suis pas un numéro ».
Des dessinateurs, des scénaristes comme Barral, Davodeau, Larbier ou Pierre Veys se sont lâchés et à leur façon ont raconté leur histoire de la télé. Du grand art mais pour initiés qui ont déjà des repères.
Les grandes heures de la télé, Années 60-70, Delcourt, 17, 95 €
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