Un flic infiltré qui se retrouve en prison et qu’une jeune femme psychologue va faire parler sur sa vie, sur ses enquêtes, ses dérapages, c’est le thème de Nobody. Une lente descente aux enfers mise en scène par Christian De Metter, un choc en quatre épisodes tous plus forts les uns que les autres. On est en au troisième et l’ambiance est toujours aussi noire et glauque, à la limite du réel, du fantasme et où la frontière entre loi et crime rétrécit à vue d’œil. Du grand De Metter dont on retiendra entre autres l’adaptation du Goncourt Au revoir là-haut.
Béatrice Brennan continue à échanger avec ce type inconnu qui s’accuse de meurtre. Et a des révélations à faire sur le meurtre de John Kennedy. Brennan a elle-aussi des cadavres dans son placard, une enfance difficile, un père déséquilibré. Son patient a infiltré un gang de motards et a été obligé à tuer son équipier. Il a fait semblant et couvert le braquage de banques par le gang. Mais il en a profité pour faire le ménage parmi les bikers. Radical. En cellule le prisonnier avoue à Béatrice qu’elle ressemble à une certaine Anne. Il a quitté le FBI et est rentré dans la police. Il avait Sarah pour équipière et Anne était profileuse.
Un tueur en série et une enquête tordue à souhait avec surprise à la clé. On reste cette fois suspendu à l’intrigue qui dépasse le simple cadre, au moins en apparence, du récit initial. Bonne montée en puissance pour comprendre le héros qui va toucher le fond. On attend avec impatience le dernier épisode pour en savoir encore plus et voir comment De Metter va le sortir, ou pas, de sa cellule. En sachant aussi que ce n’est que la première saison.
Nobody, Saison 1, Épisode 3, Entre le ciel et l’enfer, Noctambule éditions Soleil, 15,95 €
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