La fin d’un cycle, celui du Janitor de François Boucq qui signe aussi une co-rédaction du scénario avec Yves Sente. On s’y était habitué à cet exécuteur des (basses) œuvres du Vatican, plus agent de renseignement que barbouze. Un homme efficace, en première ligne pour la Curie romaine qui a aussi ses traîtres en interne. Il chasse cette fois l’ancien nazi toujours en activité et croise la route d’un type qui lui ressemble comme un frère. Sans oublier un fantôme juvénile qui le guide au besoin. François Boucq a donné toute sa force sereine à ce Janitor, honnête homme au service de dieu sans pour autant être prêtre.
Au Mexique le yacht d’Al Quarid, cruel chef de l’ordre du nouveau temple débarque un curieux vieillard pris en chasse par un prêtre en mobylette. A Rome on reçoit son rapport. Vince, le Janitor, est envoyé sur place alors que dans un hôtel désaffecté transformé en maternité des médecins nazis travaillent sur les jumeaux. Vince a accueilli chez lui une jeune femme, Erika, qui chasse les anciens nazis et qui est sûre qu’il existe des liens entre eux et les moutons noirs du Vatican. A bord de l’avion qui l’emmène au Mexique une petite fille fantôme dévoile au Janitor comment les nazis ont fait des expériences sur les jumeaux et pourquoi sa sœur a traqué ses bourreaux. Arrivé Vince va tenter de remonter la piste des sages-femmes qui ont mis au monde des jumeaux. Un complot mondial. Le double du Janitor semble être le garde du corps d’Al Quarid. Vince va se faire passer pour lui afin de pénétrer dans la maternité.
Le Janitor en sait plus désormais sur ses origines parfois obscures. Une fin en forme de question car la porte est ouverte à une suite éventuelle. Une série assez bien calibrée malgré un scénario parfois tarabiscoté et un héros atypique sans revenir sur les qualités de l’exceptionnel dessin de Boucq.
Le Janitor, Tome 5, La crèche de Satan, Dargaud, 14,99 €
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