Un type qui revient chez lui, à Terre Neuve et dont on sent bien qu’il a un compte à régler que ce soit avec lui-même ou avec d’autres, Christian Perrissin, Marie Galopin et Christophe Gaultier au dessin racontent le destin d’un solitaire taiseux sur fond de grands espaces. Mais aussi un drame dont il va falloir renouer les fils dans un coin surnommé Là où naît la brume. Une introspection sous forme d’enquête et de retour sur le passé ignoré, caché, une histoire lourde, angoissante sur un dessin où grisaille, pluie et froid jouent leur carte à fond pour mieux peser sur l’ambiance.
Il débarque à Terre-Neuve Josh. Il se souvient comment son père lui a appris à résister à la mer enfant. Et c’est ce père qu’il recherche aujourd’hui. Il va à Corner Brook, un patelin au bord de la mer, puis Meadows. Il ramène à l’hôpital un type qu’il a pris en stop et rencontre une jolie infirmière. Il va arriver enfin chez les Slocombe, dans la maison de sa famille mais il n’y a personne. La barque de son père est encore là et blessé il retrouve l’infirmière, Ruthie-Jane, à qui il plait beaucoup. Dans les brumes elle va l’aider à chercher mais c’est en échappant à la noyade qu’il va retrouver la piste familiale et faire des découvertes terribles.
Il n’est pas vraiment gâté par la vie, ni par sa famille le garçon. On pense au film Délivrance question environnement. Tout est dans le ressenti délivré par le dessin qui magnifie le texte, les méandres d’un parcours qui apportera des réponses définitives et déstabilisatrices. On est pris aux tripes par ce voyage inquisiteur qui ne fait pas dans le happy-end, on le verra.
Là où naît la brume, Rue de Sèvres, 17 €
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