Le tome 2 du road-movie de Fane, Streamliner, on avait laissé les concurrents à Lisa Dora Station en plein désert où va avoir lieu une course mythique et sans pitié de tous les tordus de vitesse, femmes et hommes, voitures gonflées et motos, du pays. Le but, gagner la course mais aussi la station service et le territoire qu’elle possède où les pouvoirs publics ne peuvent rien faire. Au passage prendre la place de Billy Joe, tenant du titre du meilleur runner qui l’a remis en jeu. Fane a mis la pression dans ce tome 2 où tout va se passer sur la piste et dans les airs.

Parmi les concurrents il y a William Boney, un tueur qui a deux types aux fesses chargés de le dégommer. Leur voiture est un véritable croiseur de bataille. Dans les cieux le Zeppelin de la TV va pouvoir filmer la poursuite infernale. Un ancien as de ce genre de course, Richmond, le rejoint pour être commentateur. Christal et Billy Joe se sont rapprochés. Sur la ligne Nikky the head, Calamity, Sue des Black Panties en moto vont rejoindre le couple qui va jouer chacun sa carte. La Runaway Rebel Race peut commencer. Les fauves sont lâchés il va y avoir du sang sur la piste. Les premiers accidents éliminent des engagés. Dans le Zeppelin Richmond veut faire cesser le carnage mais c’est trop tard. Cristal a réussi provisoirement à tirer son épingle du jeu.

Chacun pour soi, les comptes se règlent et il y a des dégâts. Du suspense aussi, des disparitions définitives. Fane a su imposer un rythme effrénée à son album au point qu’on a l’impression d’entendre vrombir les moteurs. C’est une belle réussite. Ambiance chaude et mélange des genres, polar, politique, vitesse, des flashbacks pour bien replacer l’action dans son contexte, le tout tient bien la route, c’est le cas de le dire. Une fin un peu convenue par contre. Des planches pubs, un chapitrage intelligent qui scande le récit, Fane a bien mené sa course.

Streamliner, Tome 2, All-in day, Rue de Sèvres, 22,50 €