La légende du Golem, un être de boue gigantesque qui était le dernier rempart pour les Juifs contre ceux qui les persécutaient. Le Kabbaliste de Prague revient sur cette histoire à travers le destin de la communauté israélite de Prague et l’adaptation du roman de Marek Halter par Makyo et dessiné par Luca Raimondo. Le Golem est une figure mythique qui a donné vie à toute une série de personnages aussi bien en littérature comme Frankenstein qu’au cinéma ou en comics avec des super-héros. Même si ce Kabbaliste demande d’être un peu familiarisé avec la religion juive, c’est aussi un aventure fantastique et humaine très forte.
Eva et Isaïe doivent se marier. On est à Prague mais Eva s’enfuit avec un autre homme ce qui est inconcevable pour la communauté juive. Parant du grand Maharal, le scandale est énorme et Isaïe est humilié. David le rabbin promet de ramener Eva à la maison. Il la retrouve avec son mari et Eva se dit envoûtée par le dibbouk. Eva doit rejoindre le Maharal mais le voyage va être dangereux ponctué par les puissances occultes qui habitent la jeune femme. Mais à Prague une vague d’antisémitisme déferle sur la ville. Le mari d’Eva est assassiné. Seul le Maharal peut invoquer le Golem et le faire naître de la boue pour qu’il sauve la communauté.
Une légende inscrite dans les traditions juives de l’Europe de l’Est, le Golem invincible soit sauver le peuple élu de l’anéantissement lié à des accusations de crimes rituels. Il y a aussi une part de philosophie et d’ésotérisme dans ce Kabbaliste de Prague. On se laisse porter par l’histoire de l’antisémitisme des pays de l’Est qui prendra toute sa force malfaisante beaucoup plus tard. Un curieux mélange de genre qui peut parfois déconcerter mais adapté d’un roman qu’il faut lire sur le pouvoir de créer une force qui détruit.
Le Kabbaliste de Prague, T2, Glénat, 14,50 €
Articles similaires