La suite et la fin de L’Homme invisible, L’Île du Docteur Moreau, la collection H.G. Wells dont Dobbs assure adaptations et scénarios continue à s’étoffer. Elle permet de redécouvrir un auteur, Wells, qui a été l’un des grands pionniers de la littérature fantastique. Dobbs a su adapter, rester fidèle en s’entourant aussi de dessinateurs efficaces. Christophe Regnault signe L’Homme invisible et Fabrizio Fiorentino L’Île du Docteur Moreau. Une collection qui méritait d’exister.
Il a des soucis L’Homme invisible. Blessé il s’est réfugié chez le docteur Kemp. Quand son sang coule à l’extérieur de son corps il est bien visible. Le village est toujours paniqué. L’Homme invisible qui a connu Kemp pendant ses études lui raconte comment il en est arrivé là. Persuadé qu’on voulait lui voler ses idées scientifiques, il a continué en secret ses expériences et décide d’expérimenter sur lui sa formule. Mais sa vie est bouleversée. Il doit apprendre à vivre avec son invisibilité. C’est à Iping qu’il décide de sa cacher mais sa venue va déclencher des évènement terrifiants. On garde tout le suspense qui règne dans ce tome 2 bourré d’action. Dobbs a parfaitement rendu l’ambiance étrange et très ouverte du roman. Le dessin de Christophe Regnault a le réalisme nécessaire pour appuyer le texte.
L’Homme invisible, Tome 2, Glénat, 14,50 €
Avec L’Île du docteur Moreau on est dans un registre toujours aussi fantastique. Manipulations génétiques, animaux transformés et obligés de se soumettre à des règles humaines draconiennes sous peine de tortures, c’est ce que découvre Edward Prendick, survivant d’un naufrage et amené par ses sauveurs sur l’île. L’assistant de Moreau persuade Prendick de l’aider dans leurs greffes sur des animaux qui commencent à acquérir un aspect humain mais ne peuvent pour certains se passer de viande fraiche. Prendick se réfugie chez certains d’entre-eux. Il découvre avec horreur ce qu’a fait Moreau mais finit par accepter de travailler avec lui jusqu’au jour où l’homme panthère se révolte. C’est peut-être l’œuvre la plus atypique de Wells. On est sur la ligne blanche qui sépare des mondes ambigus. Identité, homme parfait, d’autres plus tard iront vraiment au bout de l’horreur. Dessin classique de Fabrizio Fiorentino.
L’Île du Docteur Moreau, Glénat, 14,50 €
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