Ils partent en live les Chronosquads. Quand on a le pouvoir de faire des voyages touristiques dans le temps, il ne faut pas s’étonner que des tordus appâtés par l’argent mettent en place des opérations parallèles ou que des abrutis se perdent dans le passé. C’est le cas de deux ados enlevés période de bronze, c’est pas hier. En plus le corps d’élite Chronosquad se retrouve dans le collimateur et des géants à grosse tête apparaissent dans un panorama déjà bien chargé. Un tome 3 qui a un peu de mal à mettre en place des intrigues plus ou moins liées mais qui ont au moins une originalité scénaristique certaine grâce à Giorgio Albertini ainsi qu’un dessin de Grégory Panaccione qui a du souffle. Et il en faut pour suivre les péripéties variées de Chronosquad.
Elisabeth Penn et Bloch sont à Rome, parlent latin et contactent Pisagallo qui a monté un petit trafic temporel bien juteux. Si il les aide ils fermeront les yeux sur ses voyages dont le clou est le sac de la ville ainsi que la destruction de Pompéi. Le professeur Korais dans le futur fait appel à Beylogu et que l’adolescente paumée essaye de survivre flanqué dans la savane d’un indigène qu’elle tente de former. Il y a en plus des failles dans la prison du Dévonien. A Rome en pleine orgie Penn constate que les touristes temporels possèdent des objets anachroniques dont des smart phones. Léonard de Vinci va lui-aussi se mêler à l’affaire et dessine de curieux personnages à tête géante.
Il faut accrocher les vaisseaux spatio-temporels les uns aux autres pour vraiment plonger dans l’histoire qui se démultiplie. On retrouve aussi un sosie de Dominique de Villepin dans le casting, très Quai d’Orsay. Des longueurs aussi qui pèsent sur le déroulé, des coups de théâtre divers, on verra où tout cela amène les protagonistes de Chronosquad où se profile aussi le risque d’univers concentrationnaire.
Chronosquad, T3 Poulet et cervelle de paon à la romaine, Delcourt, 25,50 €
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