C’est bien sûr dans la nouvelle collection H.G.Wells scénarisée par l’héraultais Dobbs que sort cette adaptation de l’un des plus beaux fleurons de la littérature fantastique. On y retrouve L’Homme invisible, ses bandelettes et son pouvoir de passer inaperçu et pour cause aux yeux des autres. Mais il n’a pas vraiment un bon fond ce grand garçon qui va semer la panique dans le patelin où il est allé se cacher. Fidélité à Wells de Dobbs et efficacité pour cette adaptation qui est différente de la version feuilleton TV en noir et blanc où le héros était un gentil.
Iping, un village qui s’endort mais qu’un étrange visiteur va réveiller malgré lui. Dans l’auberge où il prend location l’homme au visage dissimulé sous des bandelettes veut qu’on le laisse tranquille et attend ses bagages qui vont lui permettre de reconstituer une laboratoire. Tous se demandent qui il est. Les chiens veulent le mordre. Est-il malade, un phénomène de foire, défiguré ? L’homme va finir par montrer son vrai visage si tant est qu’il en ait un. Il peut se rendre invisible mais quel est son secret ? Aidé malgré lui par un ivrogne il va régler ses comptes et mettre au pas le village mais il ne s’en sortira pas indemne.
Un premier tome qui lance l’aventure et l’action, met en place le personnage. Bon ou méchant, complètement tordu ou machiavélique, l’Homme Invisible a l’humour glacé. On s’attend à tout mais pourquoi ? Dobbs lui a rendu cynisme, violence et haine. La suite sera terrible et donnera envie de retrouver le roman de Wells. Christophe Regnault est au dessin après Chasseurs de scoops et Elisabeth Ière. Un travail efficace.
L’Homme Invisible, T1, Glénat, 14,50 €
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