C’est un souvenir d’enfance. Le numéro de Spirou à la fin des années cinquante dans lequel Spirou doit voler au secours d’un bébé enlevé par un méchant mafieux. Un des scènes se passe bien sûr à la foire et Gaston, pas encore vedette à part entière, gaffe pour ne pas changer. Dans La Foire aux gangsters que vient de non pas rééditer Dupuis mais éditer dans sa version originale et définitive que ce soit de publication dans le journal de Spirou ou de conception à travers les planches de Franquin, Jean-Louis Bocquet (maître es-Franquin) et Serge Honorez ajoutent leurs commentaires, expliquent, replacent dans le contexte de l’époque ce polar assez noir dans lequel Spirou et Fantasio apprennent entre autres le judo.
Le scénario est concret, élaboré et détaillé, pas de pause avec toujours ces impondérables et des méchants cette fois qui ont pour au moins certains un triste sort. Comme le disait Franquin « mon histoire est vraiment moche » dans la lignée des films de l’époque et curieusement dans un journal pour enfants. Reste que c’est un pur chef d’œuvre et que cette édition est à mettre sous cloche, à déguster avec passion pour y retrouver tout le génie de Franquin.
La Foire aux gangsters, Dupuis, 24 €
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