Il fait ses débuts dans Spirou le stagiaire en master cow-boy qui débarque à Dirt Yold Town, synthèse de l’Ouest profond, des shériffs à étoile d’argent, des vachers à la détente facile, des brutes sans foi ni loi, des saloons aux filles accueillantes et au Bourbon frelaté. Quel est son nom à cet intrépide et inconscient freluquet ? Walter Appleduck, un brave jeune homme qui ne demande qu’à apprendre et que Fabcaro et Fabrice Erre ont embarqué dans des aventures épiques, abominablement drôles et décalées.
En première semaine dans Spirou il ne passe pas inaperçu Walter, un pied-tendre comme dit Fabrice Erre qui en dessine les aventures : « J’aimais bien l’idée de faire un western dans le style de Jacovitti, un peu absurde et drôle qui collait bien à l’époque ». Le premier épisode est lancé avec Fabcaro au scénario, duo retrouvé de Z comme Don Diego. Il a des idées toutes faites sur le wild wild west, le stagiaire qui veut écrire une thèse et il ne sera pas déçu encore que, de la légende à la réalité, le Far West n’est peut-être plus ce qu’il a été. Mais le shériff et son adjoint vont l’initier l’intello de la grande ville. Au langage d’abord le shériff, « cette vieille canaille dans sa passoire à vermines ». Billy l’assistant sera son mentor à Walter. Au saloon, Miss Rigby lui fait de l’effet pendant que se déroule le loto de Verveine et Tricot.
Du Fabcaro dans le texte, du Fabrice Erre dans le trait. Pertinent, déluré, un petit air de Mel Brooks avec son Shériff est en prison, Walter Appleduck commence ses travaux pratiques à ses risques et périls. Une vision sacrilège, burlesque, à faire frémir John Wayne dans sa diligence, Blueberry ou Josh Randall. Très réussi ce Walter et on va le suivre de près chaque semaine dans Spirou avant, on l’espère, une belle mise en album.
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