On connaissait la version en fascicules façon comics d’Infinity 8. Voici la version album des deux premiers épisodes de cette saga décalée, inventive et réjouissante qui conte par le menu les extravagantes aventures stellaires des charmantes, plantureuses et déterminées Yoko Keren et Stella Moonkicker. Un bref retour sur le synopsis : ces belles plantes vont s’offrir quelques virées aller-retour dans l’espace temps dont seul leur chef aura le souvenir mais qui devrait permettre de sauver, à terme, en en tirant les leçons le vaisseau Infinity. Un autre rappel, les maîtres d’œuvre de l’aventure sont en style participatif, aux plumes et aux crayons, Lewis Trondheim et Olivier Vatine à l’origine du bébé, Zep, Balez, Biancarelli, Boulet, Trystram, De Felici, Guibert, Killofer, Kris, Davy Mourier et Fabien Vehlmann.
Donc deux albums cartonnés sont arrivés tout chauds. Le premier, Romance et macchabées, ouvre le bal des mésaventures du vaisseau Infinity. Bloqué par d’improbables morceaux de planètes, de cimetières et de sépultures, le boss d’Infinity, un Tonn Shär (c’est rare) peut explorer le futur pendant huit heures et soit revenir en arrière, soit continuer sur sa lancée. Yoko Keren sera son envoyée spéciale pour aller voir de plus près ce qu’il en est. Complètement obsédée par l’idée de faire un enfant mais avec un géniteur sain, elle scanne tous les mâles qui passent. Pour l’heure elle va aussi devoir affronter une partie de la population du vaisseau, des nécrophages, les Kornaliens. Ils veulent aller bouffer les cadavres qui stagnent dans les cimetières éparpillés. Et c’est l’un d’eux qui va tomber amoureux d’elle. Un joyeux mélange, drôle, fantastique et mouvementée, bien cadré et dessiné par Bertail d’un trait déluré mais précis. Des bonus avec des croquis de recherches de personnages à la fin de l’album par Bertail.
Infinity 8, Romance et macchabées, Rue de Sèvres, 17 €
Avec le tome 2, Retour vers le Führer, on sait enfin la suite des tribulations de la tête d’Adolf, envoyée en 1945 dans l’espace à bord d’un V4 qui s’est paumé. Fallait que ça tombe sur Infinity. Stella Moonkicker est chargée d’aller voir de plus près ce qu’il en est. Adolf est vivant. Rapatrié à bord et ayant pris mentalement possession d’un robot, la tête d’Adolf ce dit qu’après tout un IVe Reich même spatial cela pourrait le faire. Et il réussit à prendre le pouvoir, avec l’aide de quelques nazis clonés et de Stella qui se laisse tenter mais comprend vite qu’il y a péril à bord. Adolf veut empêcher que le capitaine revienne en arrière dans le temps et le renvoie à sa fusée perdue. On n’en dira pas plus sur la suite de cette aventure dramatique et angoissante avec jeux de mots variés, comme dans l’album précédent, qui pourraient figurer dans l’almanach Vermot. Vatine et Trondheim sont aux commandes de l’épisode avec en finale un dossier de croquis, projet de Une.
Infinty 8, Retour vers le Führer, Rue de Sèvres, 17 €
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