Le titre est à la fois explicite mais aussi poétique. Avec ce recueil de petites histoires plus ou moins gentiment grivoises on retrouve quelques uns des maîtres es-érotisme humoristique qui ont sévi dans Fluide Glacial. Et parmi eux un certain Marcel Gotlib avec des planches désormais orphelines mais où l’humour le disputait (et gagnait) toujours face au seul sexe . Un album qui fait sourire et où ils se sont mis nombreux à décliner toutes les questions que l’on pouvait (ou plus) se poser sur le sexe mais pas façon Woody Allen.
Michaël Sanlaville ouvre le bal et sa charmante chef scoute tombe malencontreusement sur une curieuse et démoniaque créature qui met tous ses sens en éveil. La pauvre enfant va avoir soudain de gros besoins et prend ce qui lui tombe sous la main.Attention les dégâts. Il y aussi un autre très regretté auteur, Alexis. Poupée de bois, poupée de chiffon, on se dévergonde sur les étagères de la chambre d’une douce enfant qui a des pulsions soudaines et communicatives. Une autre époque avec Alexis qui traite ses enfantillages avec certes beaucoup de doigté. Le Stentor c’est Gotlib, le meilleur et humour d’abord. Brigitte Lahaie (c’est pour les moins jeunes) fait de la figuration en roman photos et Hugot revisite l’anatomie avec son Pépé Malin. Forest reste fidèle à Barbarella et le regretté Coyote à ses motardes. Binet rajeunit ses Bidochon qui sont aujourd’hui en mal d’amour.
On découvre aussi dans Q comment la censure a pu frapper, de Donald à Flash Gordon. On rhabille les créatures, on gouache l’inconvenant. Pixel Vengeur prend le relais mais avec une Jane qui ne se laisse pas faire et a de drôles idées vestimentaires. On rit, on revoit Madame est servie de Mardon, la dame à gros seins de Bételgueuse vision Gotlib. Pour la suite et ses auteurs on vous laisse la découvrir avec Hamster Jovial et ses louveteaux. Du grand art populaire, non ?
Articles similaires