Et voila une page qui se tourne. Après 15 ans de vie au rythme très soutenu, Djinn se termine avec le tome 13 d’une série que Jean Dufaux et Ana Miralles avait su amener à des sommets de sensualité mais aussi de romanesque où l’action s’était associée parfois au fantastique et toujours au mystère. On dira que c’est le cycle indien qui se ferme, histoire de se laisser entrouverte une porte pour une suite éventuelle. Toujours est-il que avec ce tome 13 tous les inconditionnels de la série auront des réponses, pas toutes, et un retour à la case départ puisque c’est Kim Nelson qui est l’héroïne de ce dernier épisode.
Convoqué eu palais d’Eschnapur par Mr Prim, Kim Nelson va rencontrer la Rani, une curieuse et jeune sultane qui pourtant se dit d’un âge canonique. Kim retrouve Ebu Sarki avec lequel elle a un compte à régler. La Rani montre des photos anciennes sur lesquelles figurent Lady et Lord Nelson. Contre le contre-poison contenu dans une perle noire qui lui permettrait enfin de quitter ce monde, la Rani promet à Kim un fabuleux trésor. Kim découvre dans un film tourné à l’époque Jade, la Djinn. Kim part pour l’Afrique sur la piste de la perle noire mais elle va avoir un choix capital à faire.
Où est finalement la Djinn ? En Afrique peut-être ou morte. Kim Nelson est-elle une Djinn et joue avec le temps ? Triste sort pour Sarki. Un happy-end en fait avec quelques règlements de compte au final, une remise en place et une page, on l’a dit, qui se tourne après treize albums tout en finesse et beauté qu’Ana Miralles a dessiné et mis en couleur elle-aussi envoutée sûrement par l’esprit de la Djinn. Au fait, dans le rite des clochettes, mon cher Jean, il y en avait trente, non ? Alors il faut bien lire, sait-on jamais, la dernière page de ce Kim Nelson.
Djinn, Tome 13, Kim Nelson, Éditions Dargaud, 11,99 €
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