Des pilotes belges qui résistent contre l’Allemagne en venant se battre dans les rangs de l’aviation britannique, d’autres qui préfèrent rester sur le sol natal pour une action rapprochée, une mission sur Bruxelles qui aura des conséquences tragiques, le tome 2 de Typhoon clôture une histoire qui s’appuie sur des faits réels. Christophe Gibelin est toujours aussi à l’aise dans les cieux sillonnés par des chevaux de feu, Spit ou autre Hurricane dont il est devenu l’un des dessinateurs les plus expérimentés.
Le capitaine Simon de Seys, résistant belge, est exfiltré et arrive en Angleterre pour recevoir ses consignes. A Bruxelles, pour obtenir leurs uniformes deux Allemands sont abattus. Le frère de Simon, Jean, a des états d’âme en manquant de peu abattre un avion ami. Simon lui laisse un briquet avant de retourner en Belgique monter une opération au QG de la Gestapo à Bruxelles. Entre eux il y a celle qu’ils aiment tous les deux. Jean est blessé en vol. Il découvre dans les affaires d’un de ses amis pilote belge abattu un plan pour atteindre en plein Bruxelles un objectif symbolique. Jean décide de la mener à bien en souvenir de lui.
Jean de Seys a bien existé. Il est mort en 1943 de retour d’une mission sur la Belgique. Christophe Gibelin a brodé autour du personnage une histoire shakespearienne dont l’issue est obligatoirement dramatique mais inévitable. En deux albums il revient sur ces pilotes belges, français ou polonais, canadiens, qui ont volontairement rejoint la Royal Air Force pour continuer le combat et iront jusqu’à la victoire bien que beaucoup aient perdu la vie. Un pilote de chasse ne faisait pas de vieux os. Et puis il y aussi cet hommage a la résistance de terrain, plus périlleuse peut-être sans uniforme et qui finissait souvent devant un peloton d’exécution ou dans un camps de concentration. Au total, certes, c’est une histoire aéronautique, aux avions mythiques, mais qui a le mérite en plus de faire acte de mémoire pour les plus jeunes.
Articles similaires