On a tous plus ou moins en mémoire que chez les Dieux grecs on avait une fâcheuse tendance sous prétexte d’ennui de se faire des coups tordus ou mieux encore d’aller tourmenter les humains. Une famille compliquée que celle des Dieux avec le patron Zeus et des caractères qui ont donné naissance à la mythologie grecque que Luc Ferry est allée revisiter sans trahir les textes originaux mais avec la volonté de la rendre accessible à tous et en BD.
Il a donc conçu la série La Sagesse des mythes chez Glénat et il l’a intelligemment écrite. Chaque album a un dessinateur différent et Clotilde Bruneau est au scénario. Du grand spectacle où l’on retrouve des classiques, de Pandore à la guerre de Troie pour les deux premiers titres. Au total huit sont prévus au programme avec Jason, Héraclès ou la Méduse en vedette pour les prochains avec un rythme de parution accéléré.
Prométhée et la boîte de Pandore ouvre le bal. Depuis qu’ils ont flanqué une raclée aux Titans les Dieux s’ennuient. Ils font la fête mais tout a un temps. De là à se dire qu’ils vont créer la vie sur Terre il n’y a qu’un pas que Zeus franchit et demande à Prométhée, un cousin Titan, de se charger du boulot. But du jeu, des êtres mortels dans un monde paisible et harmonieux. Prométhée laisse son jeune frère un brin dérangé inventer vaches, vaux et cochons. Sauf que face aux tigres l’homme qui reste à venir va avoir du mal à sauver sa peau. Prométhée va devoir tricher pour donner aux hommes des pouvoirs qui n’appartiennent qu’aux Dieux. Et il va le payer cher. Reste à créer la femme. Ce sera Pandore qui ouvrira la fameuse boîte à malheurs. Un roman en fait plus qu’une tragédie avec ses héros, ses traîtres et ses manigances. Beaucoup d’ingéniosité aussi dans ce mythe dessiné par Giuseppe Baiguera.
Prométhée et la boîte de Pandore, Glénat, 14,50 €
L’Iliade et la pomme de discorde sera en trois tomes. Il faut bien ça pour reprendre par le menu l’histoire de la guerre de Troie et ses suites que les Dieux en colère ont mise au programme de leurs réjouissances. Ménélas s’est fait piquer sa femme, la belle Hélène, par Pâris, prince de Troie. Ce qui permet aux Grecs d’aller flanquer une dérouillée aux Troyens pour agrandir leurs territoires. Athéna va se mêler de l’affaire. Thétis, mère d’Achille, va demander à Zeus de faire perdre les Grecs mais il n’a pas envie de se compliquer l’Olympe, Zeus. Pâris va accepter d’affronter en duel Ménélas. On sait la suite et la lâcheté de Pâris qui avait désigné Aphrodite comme la plus belle déesse et lui avait offert une pomme en or. Zeus aurait dû faire ce choix mais ne voulant pas se mouiller il a désigné un humain pour choisir. Et voila pourquoi, Pâris a pu séduire Hélène récompense d’Aphrodite. La guerre de Troie n’a été qu’une affaire de femmes vexées. Pierre Taranzano est le dessinateur de ce cycle sur l’Iliade et sera en dédicace le 15 octobre chez Planètes Interdites à Montpellier.
L’Iliade, 1/3, la pomme de discorde, Glénat, 14,50 €
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