Le premier numéro avait montré qu’on pouvait encore publier des journaux de BD sous forme de compilations de récits inédits. Pandora est une revue hors normes que Casterman a lancé avec Benoît Mouchard aux commandes. On évite dans Pandora les écueils, les textes inutiles, on reste sur de la BD à l’état pur. D’ou son succès qui repose sur la liberté offerte aux auteurs les plus variés, divers, sans lien apparent si ce n’est celui d’être des créateurs. L’aventure Pandora poursuit sa route avec ce numéro 2 dans lequel on pioche avec gourmandise comme dans une belle boite de chocolats.
Du rêve, des rêves, c’est un peu la thématique ce de nouveau numéro dont Néjib Belhadj Kacem signe l’éditorial. Jean-Marc Rochette enchaîne avec le destin triste d’un gorille pris en otage. On suit avec Taniguchi et Kusumi leur gourmet solitaire qui découvre les joies de l’hôpital. Un escroc américain par Götting précède plus loin une balade urbaine en noir et blanc de Loustal et Villard. Jean-Christophe Menu rêve lui-aussi et Canetor de Michel Pirus fait perdre la tête au clown MacDo. Dans la jungle il y a Jim of the jungle qui a des problèmes urinaires. Mais Fred Bernard lui trouve un médecin et une astuce pour s’échapper. Sans oublier Giardino qui sort bientôt le tome 3 de Jonas Fink et fait une halte mortelle pendant la guerre d’Espagne.
Impossible de citer tous les auteurs, 23, et toutes les histoires (37) de ce tome 2 de Pandora. Une vraie richesse graphique, scénaristique, du grand art qui fait le poids de ses 264 pages, un poids-lourd qu’il faut digérer en douceur et avec plaisir. Pandora 2 ne déçoit pas, bien au contraire, confirme, persiste et signe. Il fallait oser et le faire.
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