Il a le don pour attirer les ennuis Sisco. Sa carrière de flic d’élite de la protection rapprochée est derrière lui mais il va avoir l’occasion de reprendre officieusement du service. C’est pas tous les jours que la France se la rejoue affaire Rainbow Warrior dans ce neuvième épisode Gold Black et se fait piquer la main dans le sac. Faut nettoyer tout ça et sans bavures même si Sisco a des états d’âme et a besoin de ses anciens copains pour sauver une copine otage de terroristes. Avec Sisco on ne s’embarrasse pas de détails superflus. Efficacité garantie depuis le début et un Thomas Legrain qui a su perfectionner son dessin, s’affirmer et lui donner un vrai relief sur des scénarios carrés de Benec.

Il est le garde du corps d’un grand patron Sisco, faut bien vivre, et il est avec lui en Nouvelle Zélande au moment où une usine et laboratoire pétrolifère est détruite par un attentat. Ce sont deux agents secrets français qui ont joué du détonateur mais se sont fait allumer par les gardiens. Résultat la femme du commando a pris une balle. Il faut exfiltrer au plus vite le couple. Sisco vient d’apprendre que sa copine Manon membre d’une ONG a été enlevée au Soudan. Seul il ne peut rien faire. Il lui faut une équipe de pros. Donnant, donnant. Il s’occupe du couple en Nouvelle Zélande et on l’aidera au plus haut niveau pour Manon. Sisco rentre dans la danse mais les intérêts en jeu et quelques tordus impliqués dans l’affaire vont l’obliger à être plus expéditif que prévu.

Un nouveau diptyque qui commence fort sans temps mort. Certes, c’est partiellement une nouvelle écriture de l’affaire du Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace coulé par des agents français et qui a fait un mort sous la présidence de Mitterrand mais ce n’est que la base de départ plus économique que politique. Sisco n’a pas d’états d’âme ou vraiment peu. Les dialogues de Benec ne viennent jamais alourdir l’action que Thomas Legrain développe grâce à un découpage et des plans très travaillés mais fluides. Une série qui est au top.

Sisco, Tome 9, Gold Black, Éditions Le Lombard, 12 €