Histoire vécue, banale certes mais douloureuse. Alors autant en faire une tragi-comédie dessinée où l’humour et la souffrance se livrent un combat permanent et sournois. Une capsulite, en résumé l’articulation de l’épaule qui part en vrille sans prévenir et surtout sans traitement à lui opposer, c’est ce dont parlent Marie-Pascale Lescot la scénariste et Fanny Benoit dessinatrice dans Jambon d’épaule. Au quotidien Rita, ancienne danseuse quasi quinquagénaire, va en voir des vertes et des pas mures. Capsulite quand tu nous tiens.
Des débuts légers et sournois et puis, crac, l’épaule et le bras presque paralysé. Une découverte, la capsulite vient de frapper et Rita découvre qu’elle n’est pas la seule. Sauf qu’il va falloir gérer et à part le rebouteux ou Lourdes pas de sauvetage en vue. Alors elle essaye toutes les thérapies sur les conseils de son entourage. Même enfiler un pantalon ou agrafer un soutien-gorge devient une épreuve. Angoisse à tous le étages car fait mal. Rita va ruser mais tout s’en mêle, ses muscles passent aux abonnés absents.
Elle aura la peau de la capsulite, Rita. Sans savoir vraiment comment. C’est la vie et l’un de ses très agaçants mystères. Si elle n’avait pas coincé son épaule, il n’y aurait pas eu de livre. Donc finalement à quelque chose malheur est bon car on sourit, on la plaint et on s’amuse gentiment de son gros bobo. Et en tout cas on est prévenu. La capsulite peut frapper sans prévenir.
Jambon d’épaule, 18 mois en capsulite, Des Ronds dans l’O, 17 €
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