Les inondations de 1910 ont submergé Paris où on se déplace en barque. C’est dans cet univers aquatique que quelques malveillants décident de commettre un casse, celui d’un célèbre bijoutier avec la complicité d’un apprenti un brin niais. Dans ce tome 2 et fin des Naufragés du Métropolitain on règle les comptes, trucide de l’innocent et fait monter les enchères. Il y a de la gouaille et de l’action, du sentiment et de la cavale dans les égouts noyés par les eaux. Patrice Ordas et Nathalie Berr concluent leur feuilleton de belle manière, dans la tradition des films noirs des années trente.
Le Fennec, cambrioleur au couteau facile, a volé les bijoux destinés au Tsar et a grièvement blessé Morchard. Delaroche est en fait un inspecteur de police qui se confie à Louise et part en chasse avec elle pour retrouver bijoux et assassins qui veulent aussi se débarrasser de Valentin qui les a renseigné. La poursuite a lieu dans les sous-sols de Paris où se déversent les trombes d’eau qui tombent sur la capitale. Mais qui est le vrai coupable de la machiavélique opération et du vol ? A qui profite le crime ?
Nathalie Berr a croqué quelques trognes du cinéma français, de Gabin à Michel Simon, devenus personnages de cette aventure dont Patrice Ordas tire les ficelles, ménageant suspense et rebondissement. Le dessin clair de Nathalie Berr est parfait, colle tout à fait au genre et à l’ambiance de ce Paris humide. Un diptyque presque art-déco.
Les Naufragés du Métropolitain, Tome 2, Station Assassins, Grand Angle, 13,90 €
Articles similaires